Située sur un des carrefours importants de la Route de la Soie, Samarcande avait une situation géographique favorable. Elle est, tout comme Rome et Babylone, une des villes les plus anciennes de la planète. Les chefs-d’œuvres de l’ancienne Samarcande se dressent au milieu de la ville moderne. Les bâtiments, rongés par le temps ont été restaurés dans leur splendeur passée.
« Tout ce que j’ai entendu dire de la beauté de Samarcande est pure vérité, sauf qu’elle s’avère encore plus splendide que ce que je pouvais imaginer! » Alexandre Le Grand
J’ai visité la plupart des monuments deux fois afin de les capturer sous une lumière différente. Les billets sont valables à la journée, donc prévenez le gardien si vous comptez y retourner afin qu’il ne le déchire pas.
Mosquée Bibi-Khanym
Si Samarcande était considérée comme la perle de l’Orient, la mosquée Bibi Khanum était la perle de Samarcande. Érigée au début du XVe siècle, elle était la mosquée principale de l’empire Timouride. Sa structure en brique ne pouvant plus supporter son propre poids, la mosquée a commencé à se dégrader avant même la fin de la construction. La conservation et restauration partielle n’ont été réalisées qu’à la fin du XXe siècle.
Registan
La perle de l’Asie Centrale, le Registan est sur la liste des plus belles places du monde. Elle fut le centre du commerce et de l’artisanat dans la ville mais aussi de l’éducation (science, philosophie et religion).
Sur la place, 3 médersas:
Tilla Kari
Au centre, Tilla Kari est la plus impressionnante. La richesse des dorures de la coupole ainsi que de ses murs dépasse celles de tous les bâtiments connus en Asie centrale. C’est pour cela que la médersa a été appelé “Tilla Kari – “couverte d’or”. Construite au XVIIe siècle, la coupole est restée inachevée et n’a été terminée qu’au XXe siècle.
Ulug Beg
La médersa Ulug Beg est la plus ancienne des trois. Datant du XVe siècle, elle porte le nom du Sultan, mathématicien et astronome Ulugh Beg qui y aurait d’ailleurs enseigné. La cour intérieure est magnifique et le travail des mosaïques est tout simplement incroyable. Deux minarets sont disposés aux angles de la façade, il est possible de monter dans celui de droite (Juste après avoir passé l’entrée). Attention, c’est raide, étroit et pas éclairé. Il n’y a de la place que pour une ou deux personnes seulement. J’y suis allée pour admirer le coucher du soleil et on était deux.
Cher Dor
En face, la médersa Cher Dor avec les tigres sur sa façade fut construite en miroir à celle d’Ulug Beg.
Le soir, il y aavait plus de monde que pendant la journée mais c’est un moment magique quand les couleurs virent à l’orange.
Le meilleur moment pour le visiter est à l’ouverture, quand les vendeurs de souvenirs ne se sont pas encore installés et que les groupes de touristes sont encore en train de déjeuner. Je suis arrivée un peu avant l’ouverture et le garde m’a autorisé à rentrer. Certains soirs, un spectacle de lumière est projeté sur les bâtiments. Demandez le jour lors de l’achat de votre billet.
Mauselée Gur-E-Amir
Bien que situé un peu à part des autres sites de la ville, le mausolée Gur-e-Amir vaut vraiment le coup. C’est ici, a Gour-Emir «le tombeau du souverain» que le célèbre conquérant Amir Tamerlan repose. Le carrelage menant au mausolée est magnifique.
A l’intérieur, les murs sont entièrement recouverts de mosaïques bleues clair et foncé ainsi que de dorures. La tombe d’Amir Tamerlan, en jade, se trouve au milieu. Si le temps vous le permet, retournez le soir, quand c’est illuminé.
Fait amusant
Les guides touristiques aiment raconter la légende selon laquelle une malédiction pèse sur le tombeau. Une inscription gravée avertit « Lorsque je reviendrai à la lumière du jour, le monde tremblera ». Cependant, l’anthropologiste Russe Mikhail Guerassimov ouvrit la crypte en 1941 afin d’exhumer le corps de Tamerlan. Le lendemain, le 22 juin, Hitler lança l’opération Barbarossa contre l’URSS. Il fut donc considéré comme le responsable du déclenchement de la Grande Guerre patriotique.
Mauselée Ak-Sarai
Ne manquez surtout pas cet autre mausolée situé juste derrière le mausolée Gur-e-Amir. Il date du XVe siècle. Sous le dôme, le plafond bleu et or a été incroyablement bien restauré
Chah-E-Zindeh
À quelques pas du mauselée Gur-e-Amir, Chah-E-Zindeh est un incontournable et l’un des sites les plus sacrés de la ville. Perchée sur une colline, la nécropole est une intrigante avenue de mausolées vêtus de terre et de mosaïques glaçurées bleues et turquoises.
Je conseille de visiter en début de soirée quand le soleil est moins haut. J’y suis d’abord allée en fin de matinée: la lumière était forte et la plupart des photos en contre jour. En fin d’après midi, il y avait moins de monde et les couleurs étaient vraiment belles.
Se balader dans les rues de Samarcande
Entre les mosquées, médersas et mausolées, j’ai bifurqué dans des petites ruelles en quête d’un aperçu de la vie de tous les jours. Je m’étais fixé comme repère la synagogue Gumbaz. J’ai été invitée à prendre le thé chez des habitants qui voulaient que leur fils pratique son anglais. Plus tard, je suis arrivée par hasard sur le mausolée Abu Mansur al-Maturidi (beaucoup trop cher et visible de l’extérieur).
Dans le quartier Russe, En cherchant un restaurant recommandé par mes voisins de train, je suis tombée sur l’église Saint-Alexis mais aussi le musée des études régionales. L’intérieur, une ancienne maison d’un marchand était impressionnant.
Infos pratiques
Située à environ 280km de Boukhara, Samarcande est accessible facilement en train. (1h30 avec l’Afrosiyob. Pour plus d’information, consultez l’article dédié aux transports en Ouzbékistan